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May 14 2010 5 14 /05 /May /2010 10:11

Torah Scroll


Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Segond 1910. Alliance Biblique Universelle.


Cette étude vise à déterminer quand Jésus entra dans le Saint des Saints du Sanctuaire Céleste. Cela advint-il à son ascension ou bien quelques 1813 années plus tard ?

 

Il existe deux enseignements contradictoires concernant le lieu où Jésus se rendit lors de son ascension. Il va de soit que ces positions ne peuvent être toutes les deux correctes. L’un de ces enseignements avance l’idée, selon laquelle, après son ascension, Jésus se serait rendu dans le premier appartement, le lieu saint du sanctuaire céleste (en admettant qu’il y ait plus d’un appartement dans les cieux) afin d’y habiter, et Dieu, le Père, aurait au même moment déménagé du second appartement - ou lieu très saint - avec Son trône, vers le premier appartement pour y être avec Jésus jusqu’en 1844. En cette année, selon cette opinion, Dieu, le Père, avec Christ, aurait déménagé à nouveau dans le second appartement, où Jésus aurait commencé l’instruction du jugement.

 

L’autre position affirme que Christ après son ascension se rendit directement en présence de son Père et siège à Sa droite dans le lieu très saint aux cieux. Selon cette opinion, l’idée d’une instruction de jugement est fausse et sans valeur.

 

En d’autres termes, lors de cette étude, nous essayerons de répondre aux deux questions suivantes :

1. Dieu sortit-il (d’un appartement intérieur ou lieu très saint) pour venir à la rencontre de Jésus lors de son ascension et vécu-t-il avec Christ (dans un autre appartement ou lieu saint) pour 1813 années environ ?

2. Christ se rendit-il immédiatement à la droite de Dieu dans le lieu le plus saint pour devenir intercesseur de l’humanité auprès de son Père ?

 

Quel enseignement devrions-nous accepter ? Cela fait-il réellement une différence ? L’enseignement qui devrait être le nôtre est bien sûr celui que supporte les Saintes Écritures et il est important de pouvoir déterminer quel est l’enseignement exacte car cela peut avoir une incidence sur notre compréhension et notre appréciation du travail médiateur de Christ.


Tout en discutant de ce sujet avec nos amis qui ont adoptés une position différente de la nôtre, nous en appelons à leur raison, plutôt qu’à leurs émotions.

 

Il est difficile de renoncer à une doctrine que l’on a chérit et en laquelle on a cru pendant longtemps, et tout argument critiquant une doctrine bien établie est souvent regardée comme hérétique. C’est pourquoi, nous demandons à nos lecteurs de considérer cet essai comme étant à la fois un défi pour eux, mais également un appel qui leur est fait de bien vouloir suivre ce que les Saintes Écritures leur indiquent comme étant exacte, quelque soit leurs sentiments sur le sujet. Nous allons maintenant voir plus en détails quelles sont les deux positions conflictuelles telles que nous les avons énoncées plus haut.

 

Une Doctrine Largement Répandu

 

Les citations suivantes sont extraites des écrits d’auteurs Adventistes du Septième Jour proéminents :

 

« Lorsque Christ commença son ministère là-haut, sur le trône de son Père, ce trône se trouvait dans le premier appartement du sanctuaire céleste » (Uriah Smith, Looking Unto Jesus, page 134). 

 

Aux pages 54 et 55 d’Early Writings, une vision qu’eut madame White est décrite de la façon suivante :

 

« J’ai vu un trône, sur celui-ci siégeait le Père et le Fils…Je vis le Père se lever du trône, et sur un chariot de feu il se rendit dans le saint des saints derrière le voile et s’assit. Alors, Jésus se leva du trône, et la plupart de ceux qui étaient prosternés se levèrent avec lui. Je ne vis pas un seul rayon de lumière passer de Jésus jusqu’à la négligente multitude après qu’il se fut levé, et ils furent laisser dans la plus parfaite obscurité. Ceux qui se levèrent lorsque Christ le fit, gardèrent leurs yeux fixés sur lui comme il quittait le trône et les conduisait dehors sur un petit sentier. Alors, il leva son bras droit, et nous entendîmes sa voix charmante disant : « Attendez ici ; Je m’en vais vers mon Père pour recevoir le royaume ; gardez vos vêtements sans tache, et dans peu de temps je m’en reviendrais du mariage et vous recevrait avec moi-même. » Alors un chariot de brumes, avec des roues semblables à des flammes de feu, entouré d’anges, vint où Jésus se trouvait. Il monta sur le chariot et fut porté dans le saint des saints, où le Père était assis. »

 

« Cela nécessitait un enlèvement du trône de Dieu et le ministère de Christ du premier vers le second appartement » (Bible Text Book, by O. A. Johnson, page 120).       

 

Ces passages ont clairement été écrits dans le but de démontrer qu’à l’ascension de Jésus, Dieu quitta le lieu très saint du sanctuaire, en retira son trône et sortit afin d’être avec Christ dans le premier appartement. Il est affirmé qu’il fut ainsi nécessaire qu’ « un enlèvement du trône de Dieu » ait lieu de nouveau vers le lieu très saint en l’an 1844 A.D., et que ce fut alors que Jésus entra dans le saint des saints du sanctuaire céleste. Il est difficile de ne pas penser que ce mouvement du trône d’un appartement à l’autre, et ceci à deux reprises, n’est pas un ajustement visant à prouver une théorie. Une étude des Écritures devrait permettre d’effacer tout doute sur la question. La théorie qui nécessite ces mouvements du trône et ces accommodations, implique donc qu’à son ascension Christ entra seulement dans le premier appartement du sanctuaire céleste.

 

Puisque les Écritures témoignent que Christ, après son sacrifice et son ascension, s’est « assit à la droite de Dieu » (Marc 16:19), il est nécessaire pour que ces faits s’accordent à la théorie Adventiste du sanctuaire céleste, de déplacer Dieu de son trône dans le lieu très saint des cieux vers le lieu saint, ou premier appartement, pour une période de 1813 années. Il en résulte que nous devons accepter les positions suivantes :

 

Déplacement du trône de Dieu

 

1. Le lieu très saint fut inoccupé pour 1813 années.

2. Durant cette période, Dieu logea dans le lieu saint où son trône était également présent, ainsi Christ pouvait être assis à la droite de Dieu, tout en demeurant dans le premier appartement; et

3. En 1844, Dieu, Christ, le trône de Dieu et le ministère de Jésus furent tous transféré dans le lieu très saint.

 

Où donc, dans le service type du temple, se trouve l’idée du « déplacement du trône de Dieu » du lieu très saint vers le premier appartement et, enfin, son retour dans le lieu très saint ? Tous les étudiants de la Bible savent bien que de tels déplacements ne se produisent tout simplement pas dans le sanctuaire terrestre. Dieu se tenait dans le saint des saints, et le grand prêtre « seul entre une fois par an » dans cet endroit pour se présenter devant Dieu (Hébreux 9:7).

 

Ainsi Christ « est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint » - dans la pleine présence de Dieu comme le montre la figure du sanctuaire terrestre.

 

La question de savoir s’il est possible ou non de déplacer le trône de Dieu élude la vraie question, qui est de savoir réellement si DIEU DÉPLAÇA Son trône au moment de l’ascension de Christ et s’il le déplaça de nouveau le 22 octobre 1844 ?

 

Le sanctuaire terrestre était un lieu dans lequel résidait Dieu. « Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25:8), tel était le commandement divin. Mais le vrai lieu d’habitation de Dieu, est le ciel même (Hébreux 9:24).Il y a une différence entre le lieu d’habitation céleste et le lieu d’habitation terrestre. Dans le lieu d’habitation terrestre, il était nécessaire de voiler une certaine partie du temple afin que le prêtre puisse s’approcher quotidiennement de la présence divine sans crainte de la mort. La présence immédiate de Dieu était ainsi confiné dans une petite partie, qui était appelée le saint des saints. La présence de Dieu n’est pas restreinte de la même façon au ciel. Il n’y a nul besoin de cela dans le ministère d’un prêtre tel que Jésus Christ.

 

De ces faits, nous pouvons donc déduire qu’il y avait dans le sanctuaire terrestre différents degrés de sainteté, comme l’indique le voile intermédiaire ; il n’est cependant pas correct de déduire de cela qu’il soit pour autant nécessaire de diviser le lieu céleste où se trouve Dieu en lieu saint et en lieu très saint. Au ciel, l’approche vers Dieu se fait « au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair [à Christ]  » (Hébreux 10:20).

 

Si nous acceptons l’idée selon laquelle, Christ, lors de son ascension, entra seulement dans le lieu saint, il devient alors nécessaire que Dieu sorte du lieu très saint vers le premier appartement pour être avec Christ. Et alors, selon cet enseignement, Dieu fut avec Christ pour 1813 années. Puis en 1844, le Père retourna vers le lieu très saint, dans lequel Christ le suivit. Ainsi, cette théorie cherche à prouver qu’indiscutablement DIEU SORTIT POUR REJOINDRE CHRIST. Examinons maintenant la seconde proposition selon laquelle CHRIST VINT REJOINDRE DIEU.

 

Madame E. G. White a dit : « Et ce qui s’accomplissait en tant que type lors du ministère du sanctuaire terrestre, s’est accompli en réalité dans le ministère du sanctuaire céleste » (Great Controversy, édition de 1911, page 420).

 

Nulle part dans les Écritures, il ne nous est dit que le trône de Dieu - ou Sa présence immédiate - se trouva dans le premier appartement du sanctuaire terrestre, ou encore qu’Il abandonna à un quelconque moment le lieu très saint pour rejoindre le prêtre dans le premier appartement. Par conséquent, si « en réalité dans le ministère du sanctuaire céleste » Dieu a quitté le lieu très saint pour rejoindre Christ, cela est donc CONTRAIRE AU TYPE.

 

La connaissance de cette erreur n’est-elle pas suffisante pour ébranler la foi de tous ceux qui ont accepté l’interprétation des Adventistes du Septième Jour ? Le lecteur peut-il accepter l’enseignement selon lequel  « ce qui s’accomplissait en tant que type lors du ministère du sanctuaire terrestre, s’est accompli en réalité dans le ministère du sanctuaire céleste » et accepté dans le même temps que Dieu abandonna le lieu très saint dans les cieux pour rejoindre Christ, ceci en contradiction directe avec le type du sanctuaire terrestre ?

 

Ne serait-il pas plus harmonieux pour ceux qui insistent à faire correspondre les types et antitypes de reconnaître que la présence immédiate de Dieu dans le ciel constitue en elle-même le lieu très saint ?

 

Mettre l’emphase sur ce « qui fut accompli en type » demande à ce que l’on mette également l’emphase sur ce qui ne fut PAS accompli en type. Dans le type, Dieu n’est pas sorti vers Christ dans le premier appartement des cieux.

 

Le ciel est le trône de Dieu

 

Christ, lui-même, a parlé de ce sujet important. Il identifie le ciel avec le trône de Dieu.

 

« Mais moi je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu » (Matthieu 5:34)

 

L’épître aux Hébreux est en harmonie, comme le sont toutes les Écritures, avec les enseignements de Jésus. Où Jésus entra-t-il, « après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés » (Hébreux 10:12) ? Paul nous dit que le Messie est « entré dans le ciel même » (Hébreux 9:24) et qu’il « est assis pour toujours à la droite de Dieu » (Hébreux 10:12). Cela n’est-il pas suffisant ? N’est-il pas suffisant de savoir que Jésus est entré dans le ciel même pour être notre médiateur auprès de Dieu ? Est-il nécessaire de déménager Dieu d’un appartement à l’autre, comme certains l’enseignent, et ceci seulement afin de prouver que Christ entra dans le premier appartement à son ascension ? Les Écritures ne nous donnent nullement le droit de manipuler le trône de Dieu de cette façon, mais au contraire il est absolument, qu’au moment de son ascension,

 

Christ s’est rendu auprès de Dieu.

 

« et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreint de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1:3).

 

« et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et avec des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » (Hébreux 9:12)

 

Le fait que Jésus soit monté au ciel après sa mort et sa résurrection et se soit assis à la droite de son Père constitue l’un des grands fait marquants de l’évangile. Cette place qu’il occupe, dans la pleine présence du Dieu puissant, est clairement décrite dans les Écritures comme étant la plus haute et la plus sainte place dans tout l’univers. Un système d’interprétation prophétique qui enseigne que Christ n’entra pas, dans le cadre de son ministère, dans le saint des saints avant 1844 n’est nullement en harmonie avec ce fait important.

 

Quand Jésus est « entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu », a-t-il rejoint ou non l’ultime lieu saint ? Enseigner que Christ ne commença pas son ministère dans le saint des saints avant 1844, cela obscurcit ou minimise le fait que Jésus a un accès illimité au Père depuis le moment de son ascension.

 

Si il y a un enseignement au sujet duquel la Bible est clair, c’est bien celui selon lequel Jésus, à son ascension, monta directement dans la présence de Dieu. Notez bien comment cela est énoncé clairement dans les versets suivants :

 

« Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu » (Actes 7:55).

 

« Qui les condamnera ? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8:34).

 

« Il l’a déployé en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes » (Éphésiens 1:20).

 

« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu » (Colossiens 3:1).

 

« Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu » (Hébreux 10:12).

 

« qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis » (1 Pierre 3:22).

 

« Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon père sur son trône » (Apocalypse 3:21).

 

Chacun des versets précédents ont été inspirés à leurs auteurs sous la direction de l’esprit saint de Dieu, et nous notons qu’ils sont tous écrits au passé. Ces auteurs n’ont pas essayé de nous faire croire qu’à une date non déterminé dans le futur Christ approcherait le trône du Père. Au contraire, il est bien clair qu’à l’époque où furent écrits ces versets, Christ se trouvait déjà dans la présence immédiate de Dieu, pour plaider les mérites de son sacrifice pour les croyants. La foi et l’espoir de ces auteurs reposait sur le travail accomplit au calvaire.

 

Qu’il s’agit de l’endroit le plus grandement exalté dans l’univers, l’endroit de la plus grande puissance et de la plus grande influence, cela est répété encore et encore dans les Écritures. L’endroit de l’immédiate présence de Dieu doit être, indiscutablement, le lieu le plus saint. Nous ne pouvons pas concevoir de lieu plus saint que la présence immédiate de Dieu.

 

Le récit des Écritures témoigne clairement que la suprême sainteté de la partie intérieure du sanctuaire terrestre était du à la présence personnelle de Dieu. « …car j’apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire » fut la raison avancé afin qu’Aaron et ses fils n’entrent pas à tout moment dans le lieu très saint (voir Lévitique 16:1,2).

 

« C’est là que je me rencontrerai avec toi; du haut du propitiatoire… » (Exode 25:22).

 

Dans l’épître aux Hébreux, il est parlé « du sanctuaire et d’un véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme », ce même sanctuaire est décrit plus loin comme étant « le ciel même » (voir Hébreux 8:2 et 9:24). Il n’y aucun raison pour laquelle le « sanctuaire céleste » et « le ciel même » ne devrait pas désigner un seul et même endroit. Le tabernacle que dressa le Seigneur devrait être bien plus imposant que ne l’est celui dressé par l’homme; et pendant que nous en sommes à penser qu’il est au ciel, nous sommes tenus d’y penser comme se trouvant au ciel des cieux. L’endroit où se trouve Dieu doit être le plus haut et le plus saint au ciel.

 

Que l’apôtre Paul pense au sanctuaire céleste lorsqu’il parle du « ciel même » est mis en évidence par le fait qu’il utilise ce terme en directe comparaison avec le sanctuaire terrestre :

 

« Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hébreux 9:24).


En Éphésiens, nous avons l’assurance que « le ciel même » est « au-dessus de tout les cieux » (voir Éphésiens 4:10 et 1:20-21). Il semble que ce soit en conflit direct avec l’idée d’un endroit encore plus saint où pourrait se rendre Christ 1813 années plus tard.

 

Il a souvent été soutenu que puisque le trône de Dieu est représenté dans la Bible comme une chose mouvante et vivante, il ne devrait pas être tenu confiné dans l’appartement intérieur du sanctuaire. En certaines occasions, Yahvé est venu à la rencontre de Moïse et du peuple d’Israël à la porte du tabernacle. Cependant, la position communément accepté dont nous discutons maintenant ne se trouve pas exempte des difficultés inhérentes qui sont les siennes. Quelques soient les exceptions qu’il y ait pu avoir, il ne peut nullement être  nié que le lieu très saint était considéré comme le lieu de la présence de Dieu, et que l’ensemble du service du sanctuaire était centré autour de cet endroit. Les occasions où la sainte Shekhina - ou divine présence de Dieu - s’est manifesté en d’autres endroits, étaient des exceptions et non pas la règle. Si dans l’antitype, la présence de Dieu s’est manifestée continuellement dans le premier appartement pour 1813 années, pourquoi donc de rares exceptions dans le type deviendraient la règle de l’antitype. Non seulement une telle position n’est pas conforme aux Écritures, mais c’est en opposition directe avec la déclaration de Mme White :

 

« Et ce qui s’accomplissait en tant que type lors du ministère du sanctuaire terrestre, s’est accompli en réalité dans le ministère du sanctuaire céleste » (Great Controversy, édition de 1911, page 420).

 

Dans le sanctuaire terrestre, la présence de Dieu est toujours représentée comme étant dans le saint des saints du tabernacle. Peu importe que l’on appelle cela le lieu très saint, le saint des saints, etc. Christ est entré après son ascension dans la pleine présence de Dieu - là où se situe le trône de l’Éternel. Il n’y a pas d’enseignement qui soit plus clair que celui-là.

 

Les auteurs de la portion de la Bible contenue entre Matthieu et l’Apocalypse, n’ont pas désigné un appartement, le distinguant d’un autre appartement. Il est néanmoins très clair que là où il est écrit que Christ s’est rendu au « lieu très saint », il est entendu qu’il se trouve dans la pleine présence de Dieu. Christ s’est rendu en cet endroit pour être avec Dieu. Les enseignements Adventistes contestent ce fait, et maintiennent cependant que Dieu est sorti du lieu très saint pour se rendre auprès de Christ dans le premier appartement. Ainsi, selon cette lecture de la Bible, l’expression le « lieu très saint » doit toujours être comprise dans la lettre aux Hébreux comme signifiant le premier appartement.

 

Que la référence en Hébreux 9:12 au « lieu très saint » puisse signifier le second appartement du sanctuaire terrestre, ou le saint des saints, cela est bien illustré par les références faites dans les écrits d’auteurs Adventiste du Septième Jour proéminent. Des deux citations suivantes, la première citation est de la plume de Mme E. G. White et la seconde citation est de la plume de son mari, James White, alors qu’il était l’éditeur de la revue The Present Truth.

 

« L’église ensommeillé doit sortir de sa torpeur, se réveiller de sa léthargie spirituelle, pour réaliser le travail important qui n’a pas encore été accompli. Le peuple de Dieu n’est pas entré dans le lieu très saint, où Jésus s’est rendu pour la rédemption de Ses enfants » (Mme E. G. White, dans The Review and Herald, le 25 février 1890; cité par A. G. Daniels dans Christ Our Righteousness, page 118)

 

« Mais le pêcheur, auquel Jésus a tendu ses bras tout au long de la journée, et qui a rejeté l’offre de salut, fut laissé sans défenseur, quand Jésus est entré dans le lieu très saint, et ferma la porte en 1844 » (Éditorial pour The Sanctuary, 2300 days, and The Shut Door, dans The Present Truth de mai 1850)

 

Il ne peut pas être démenti que chacun de ces deux auteurs, lorsqu’ils utilisent l’expression le « lieu très saint », font spécifiquement référence à ce qu’ils appelleraient le deuxième appartement au ciel, le saint des saints. Si donc, il est cohérent pour les auteurs Adventistes d’appeler le deuxième appartement le lieu très saint sans pour autant utiliser une forme superlative afin d’être bien compris, il ne peut logiquement être démenti que Paul, lorsqu’il parle du « lieu très saint », veut désigner exactement le même endroit.

 

Le Voile

 

Le terme voile, en référence au temple, peut être trouvé six fois dans les écrits des apôtres de l’ère chrétienne. En Matthieu 27:51, Marc 15:38 et Luc 23:45 nous trouvons les récits du voile du temple se déchirant à la mort du Christ. Que le voile dont il est question dans les évangiles soit en fait le rideau séparant le premier et le second appartement, nul fidèle des Adventistes du Septième Jour ne le niera. Mme White, elle-même, enseigne que les passages précités font référence au rideau séparant les deux appartements. Notez comment cela est clairement énoncé dans l’extrait suivant :

 

« Dans un bruit de déchirement, le voile intérieur du temple fut scindé de bas en haut par une main invisible, projetant ouvertement à la vue de la multitude un endroit qui était auparavant rempli de la présence de Dieu. En cet endroit se trouvait la Shekhina. Dieu y avait manifesté Sa gloire au dessus du propitiatoire…Le lieu très saint du sanctuaire terrestre n’était plus sauvé. » Desire of Ages, page 909, édition de 1898.  

 

Ces citations témoignent que Mme White enseignait que lorsque le terme « voile » était utilisé par les auteurs du nouveau testament dans le contexte du temple, il signifiait le rideau séparant les deux appartements. Il n’y a nul moyen d’échapper à l’évidence, même en déclarant que le temple à l’époque de Christ pouvait avoir plusieurs rideaux. Mme White, à deux reprises au moins, parle du rideau qui fut déchiré à la mort de Christ comme étant « le voile intérieur » du temple (voir Desire of Ages, pages 184 et 909).

 

Les trois autres références au « voile » se trouvent dans l’épître aux Hébreux. Nous sommes désormais au point culminant de notre controverse : Que signifie « au-delà » du voile tel que cela est entendu en Hébreux 6:19-20 ? Il est écrit :

 

« Cette espérance nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. » (Hébreux 6:19-20) 

 

Dans toute la Bible, à tous les endroits où l’expression « au-delà du voile » est utilisée, cela fait référence au lieu très saint. Où que soit trouvé, dans l’intégralité des Écritures, le terme « voile » en lien avec le service sacrificiel du temple, cela signifie toujours le rideau qui sépare le premier du deuxième appartement. Si ce n’était pas le cas en Hébreux 6:19, ce serait alors l’unique exception. Mme White, elle-même, défini le « voile », lorsqu’il est utilisé sans autre qualification, comme étant le rideau séparant les deux appartements.

 

Moses Stuart, le grand érudit et une autorité reconnu en matière de langue hébraïque et grecque, commente Hébreux 6:19 de la façon suivante :

 

« Et cela pénètre au-delà du voile, c’est-à-dire que l’espérance pénètre dans le sanctuaire intérieur, le sanctum sanctorum où Dieu réside. Le sens en est, comme je l’explique, que les raisons de notre espérance sont au ciel où Dieu réside » (Stuart’s Commentary on the Epistle to the Hebrews, page 363).

 

Dans son livre, Hebrews Verse by Verse, William R. Newall fait le commentaire suivant :

 

« Notez bien que « au-delà du voile » indique le ciel même, la véritable présence de Dieu » (page 207)

 

The Exhaustive Concordance of the Bible, de James Strong défini le sens du terme « voile » en Hébreux 6:19 comme ceci : « la cloison d’entrée (au saint des saints) dans le temple juif : le voile ».

 

Dans leur Commentary Critical and Explanatory on the Whole Bible, Jamieson, Fausset et Brown ajoutent cette idée à leurs commentaires sur le verset que nous étudions ici :

 

« Voile - Grec, catapetasma; le second voile qui fermait le saint des saints. Le voile extérieur était nommé par un terme Grec distinct, calumma ».

 

Avec cet ensemble d’évidences dont nous disposons, de quelle autorité, quelqu’un peut-il enseigné qu’« au-delà du voile » en Hébreux 6:19 fait référence au premier appartement ? Il n’y a pas un seul enseignement dans tout le monde chrétien qui soit aussi désespérément sans fondement biblique que celui qui voudrait nous faire croire qu’« au-delà du voile » désigne le premier appartement.

 

Sa Vraie Signification

 

Puisqu’« au-delà du voile » signifie dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, ainsi Christ était dans le lieu très saint lorsque Paul écrivit la lettre aux Hébreux. Et puisque Christ était dans le lieu très saint à l’époque où Paul écrivit ses épîtres, il ne peut pas s’être déplacé du lieu saint au lieu très saint le 22 octobre 1844.


L’idée que Christ ait attendu jusqu’en 1844 pour se rendre dans la présence du Père n’est pas seulement une erreur, mais est également contraire aux enseignements bibliques. Où que soit mentionné la position de Christ dans le sanctuaire céleste, il se trouve toujours placé dans le saint des saints. Marc écrit : « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. » Pierre place Christ « à la droite de Dieu » (Actes 2:34 et 1 Pierre 3:22). Etienne vit Jésus « debout à la droite de Dieu » (Actes 7:55). À pas moins de sept reprises, Paul reconnu le Messie comme étant « assis à la droite de Dieu » (voir Romains 8:34; Éphésiens 1:20; Colossiens 3:1; Hébreux 1:3; 8:1; 10:12 et 12:2).

 

Revenons encore au neuvième chapitre de l’épître aux Hébreux. Au verset 7, il est clairement écrit que le souverain sacrificateur entrait dans le second appartement du sanctuaire terrestre une seule fois par an. Pourquoi lui était-il nécessaire de s’y rendre tout les ans ? Le verset 8 nous dit que la raison en était que « le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert ». Notez que, bien qu’il ait été nécessaire pour les prêtres lévitiques d’entrée dans le lieu très saint une fois par an, il est dit de Christ qu’il y est entré une fois pour toute immédiatement.

 

Ce n’est pas dans le premier appartement que les prêtres lévitiques entraient une fois par an, mais bel et bien dans le second appartement. Nous y trouvons un parallèle avec Christ qui est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint. Il serait absurde de détourner les explications de Paul pour vouloir lui faire dire que Christ est entré dans le premier appartement, comme certains tentent de le faire.

 

La prêtrise lévitique

 

« Et dans la seconde le souverain sacrificateur entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et les péchés du peuple » (Hébreux 9:7). 

 

La prêtrise de Melchisédek

 

« et il [Christ] est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:12)

 

Il en est de même pour la prêtrise de Melchisédek, qu’il l’était pour la prêtrise lévitique; l’exception étant que le souverain sacrificateur de la prêtrise lévitique entrait dans le second appartement une fois tout les ans, alors que Christ est entré dans le second appartement une seule fois et pour toujours.

 

De plus, Paul montre clairement qu’il était nécessaire que l’entrée annuelle des prêtres lévitiques continue jusqu’à ce que Christ ait ouvert le chemin vers le lieu très saint au ciel. Si Christ n’était pas entré dans le second appartement lors de son ascension, il aurait alors été nécessaire pour le souverain sacrificateur d’entrer annuellement dans le saint des saints du sanctuaire terrestre jusqu’à ce que « le chemin du lieu très saint » (Hébreux 9:8), c’est-à-dire « le ciel même » (verset 24),  ait été « ouvert » (verset 8). Selon la théorie Adventiste cela serait advenu en 1844 A.D. Paul nous assure cependant que Christ était déjà entré dans le lieu très saint à son époque, et que par conséquent le service du temple terrestre n’était plus nécessaire. C’est, à n’en pas douter, la raison pour laquelle, selon la volonté de Dieu, le temple terrestre fut détruit quelque années plus tard.

 

Au-delà du voile

 

En Hébreux 6:19-20, nous avons de claires indications de ce que croyait Paul sur ce sujet :

 

« Cette espérance nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek ».

 

Notre espérance se situe AU-DELÀ DU VOILE. Selon Exode 26:33, c‘est « au-delà du voile » que se trouvait l’arche du témoignage. « le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint ».

 

Selon Paul, Jésus n’est pas seulement entré dans le premier appartement, mais « au-delà du voile », dans « le lieu très saint », au « ciel même », où il est notre « précurseur » (Hébreux 6:20). Le mot « précurseur » est extrêmement significatif, et prouve sans aucun doute que Paul comprenait que Christ était d’hors et déjà en présence du Père - l’équivalent du deuxième appartement dans le sanctuaire terrestre. Si nous nous référons à Hébreux 9:7, nous pouvons voir que seul le souverain sacrificateur de l’ordre lévitique entrait dans le lieu très saint. Il y entrait en tant qu’unique représentant de ceux qui se trouvait à l’extérieur. Nul ne pouvait le suivre; il s’y rendait SEUL.

 

Christ est entré dans l’endroit qui correspond au lieu très saint dans les cieux (peu importe comment l’on nomme cette endroit), et il y est entré comme notre PRÉCURSEUR. Ce que cela suggère, au dire de certains commentateurs, c’est que le chemin fut ainsi ouvert pour d’autres qui souhaiteraient suivre l‘exemple de Christ. L’apôtre Paul poursuit son cheminement de pensée en affirmant en Hébreux 10:19-22:

 

« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire […] approchons nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure ».

 

Puisque Christ est déjà entré dans le sanctuaire comme notre précurseur, il nous est également possible d’y entrer, en confiance et avec hardiesse, « au moyen du sang de Jésus ».

 

Paul savait que l’entrée de Christ « au-delà du voile » était un fait accompli à l’époque où il écrivait. Il n’est nulle part sous-entendu que 1813 années allait devoir passer avant n’advienne cet évènement, en effet, Christ était déjà entré au « ciel même » et se tenait  auprès de Dieu.

 

Il n’y a rien qui puisse porter à confusion dans tout cela. Les Écritures affirment clairement que Christ, après qu’il ait fait amende honorable pour nos péchés au calvaire, est entré au ciel même, dans la véritable présence de Dieu, comme étant notre précurseur. Dieu n’a pas quitté le lieu très saint et n’est pas venu de l’autre côté du voile pour rejoindre Christ dans le premier appartement pour une durée de 1800 ans, et pour se retirer avec son Fils et le trône « au-delà du voile » en 1844 A.D. Non, au contraire ! Christ s’en est allé auprès de Dieu après son ascension, et il est assis à la droite de Dieu depuis ce jour.

 

Le paragraphe suivant, tiré de la revue américaine Signs of the Times du 4 octobre 1938 et écrit par son rédacteur en chef, nous montre où devrait être placé notre confiance en cette période de bouleversements.

 

« Bien que nous ne puissions nous retirez physiquement de la scène du monde, mais que nous devons sentir, tel que cela survient, le remous des vagues sur nous, et voir la désolation tout autour de nous, nous pouvons cependant ancrer nos âmes solidement au-delà du voile du temple de Dieu au dessus de nous » (d’après Hébreux 6:19)

 

Nul ne discutera le fait, que le rédacteur en chef de cette revue, lorsqu’il cite Hébreux 6:19 fait référence au lieu très saint. Et de fait, cette vérité est une bénédiction : « nous pouvons ancre nos âmes solidement au-delà du voile » du lieu très saint du temple de Dieu, comme l’a écrit l’auteur précité. Et cela était déjà vrai à l’époque de l’apôtre Paul, lorsque fut écrite l’épître aux Hébreux.

 

« Au-delà du voile », cela signifie « le lieu très saint » pour les auteurs de nos jours, incluant même ce rédacteur en chef d’une revue Adventiste du Septième Jour. « Au-delà du voile », cela signifie « le lieu très saint » pour tous les prophètes sans exception. Nous voyons combien cela est inconsistant de vouloir utiliser l’expression de Paul, « au-delà du voile », pour indiquer un supposé premier appartement au ciel. D’autant plus, quand l’usage de nos jours, comme du temps de Moïse ou du temps de Paul veut que cette expression fasse référence au saint des saints !

 

Voulez-vous suivre les Écritures intégralement, même si cela signifie renoncer à des positions qui vous furent chères par le passé, et que ce renoncement puisse impliquer certaines souffrances au nom du Christ ? Et, êtes-vous entré dans le saint des saints, « au-delà du voile » par le sang de Christ ? Nous avons maintenant besoin de la pleine lumière de l’évangile, et une importante partie de cette lumière nous vient du fait que Christ est entré, après son ascension, dans le lieu très saint de la présence dévoilé du Père. « Sondez les Écritures » (Jean 5:39) et « examinez toutes choses », car c’est seulement en agissant ainsi que vous serez certain de détenir la vérité si importante pour notre époque.

 

(Nous sommes chaleureusement reconnaissants pour l’assistance du frère A. P. Ward, des îles Fidji, qui a mis à notre disposition son tract sur le sujet, la plus grande partie de ce tract étant incluse dans le contenu de l’étude que vous venez de lire.)

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